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Circuit Bikepacking Réserve faunique des Laurentides

Secteur de la rivière Cyriac
Photos et Texte de Romain Rosant et François Carier Deziel

Lien vers le Ride with GPS ICI

Chèr journal,

Encore une fois je me suis laissé prendre au jeu.

Départ le vendredi matin de Stoneham. Tôt. Toujours trop tôt sur le moment. Comme d’habitude on pense savoir dans quoi on s’embarque. Cette fois-ci, un trip de trois jours en bikepacking dans la réserve faunique des Laurentides, relax. Du moins c’est ce que je me dis en embarquant le vélo et le stock dans l’auto. Mélissa, Marie-Ève, François, Alexandre, tout le monde est prêt pour ces quelques jours en autonomie. Tout le monde est « ben ben fébrile ». En plus il parait qu’on peut pêcher.

Après quelques heures de voiture sur la route 175 nord, nous dépassons la spectaculaire et légendaire halte routière « l’Étape ». Notre point de départ sur deux roues est proche, puisque très rapidement nous bifurquons sur la route 17 pour y stationner nos véhicules. On charge les vélos et c’est un « go ».

Nous roulons quelques kilomètres sur la route 17 puis direction nord pour une séance de « Hike a Bike » dans une superbe tourbière le long du lac Asselin. Nous terminons cette première courte demi-journée dans le refuge des montagnes blanches, courtoisie de la SEPAQ pour cette petite aventure.

Comme de fait, cette première « demi – étape » nous permet d’avoir le temps de pêcher et d’agrémenter notre souper de quelques truites délicieusement cuites sur le feu par Alexandre. Pour ma part, je passe une bonne partie de la soirée à réparer le « shifter » arrière du vélo de François, qui comme d’habitude me fait le coup du « devine ce que je viens de briser ? ». Un grand classique depuis que je roule avec lui. Cette fois-ci il se surpasse, puisque dès les premiers kilomètres il n’était plus en mesure de changer de vitesse. Pas très pratique pour un périple comme le nôtre. Mais le merveilleux « set up » du refuge est parfait pour cette opération. Nous y passons un bon moment et décidons d’y dormir.

Le coucher de soleil est magnifique. Tout le monde se couche très tôt, sauf moi. Comme d’habitude quoi ! Sauf qu’il n’y a pas de mouche.

Nous repartons le lendemain matin en prenant la route 19 et 21 en passant par le lac Pikauba. Succession de montées et descentes, de « gravel » et de sable. Toujours pas de mouche. S’en vient alors le point fort de la journée. Le bikepacking amène en effet toujours son lot de surprises et d’aventure. Sortir des sentiers battus, pousser son vélo chargé (« hike a bike ») dans des tourbières, rivières, montagnes, c’est monnaie courante comme dirait l’autre, surtout quand on veut cartographier un nouveau trajet. C’est souvent au gré du hasard, des intempéries, de l’éloignement et de l’inconnu que l’on fait face à ce genre d’obstacle.

Cette fois-ci nous choisissons un raccourci douteux vers le lac Lalonde pour nous épargner un 20 km de vélo. Bon, il parait qu’il y avait une « trail » de 2 km, il y a 15 ans (ne me demandez pas d’où vient l’information). On essaye?! Pourquoi pas! Après plusieurs heures passées à nous débattre dans la « brousse boréale » avec un vélo de 50 livres, à le pousser, le tirer, le soulever …et bien je n’ai jamais vu de sentier.

En fait, en étant objectif, je vous garantirais que même un orignal n’y soit jamais passé. Et je pèse mes mots. Trois heures. Trois heures pour moins de deux kilomètres, vous voyez le topo? Nous en sortons grafignés et balafrés de partout. Mais heureux. Comme le disait si bien mon père : « La chance sourit aux imbéciles ». En plein ça !

Nous arrivons au refuge Cyriac en fin de journée, moins tôt que prévu donc. Comme la veille, nous y pêchons (mais sans succès cette fois-là), nous y dinons et nous y dormons. Tôt.


Le lendemain, retour au point de départ par la route 23 puis la 21. Nous laissons faire les multiples raccourcis et l’aventure potentielle qu’ils nous offrent, l’objectif étant de rentrer à la maison dans l’après-midi. Et puis on a largement donné dans l’aventure la veille. Nous filons, il n’y a toujours pas de mouche, la « gravel » est belle, les paysages magnifiques. Nous terminons en début d’après-midi avec une bonne bière fraiche sagement laissée à l’auto dans la glacière d’Alex et Marie-Eve. Il y a des gens prévoyants comme ça des fois.

Au final, cher journal, une merveilleuse combinaison bikepacking-pêche que la SEPAQ nous a permis d’expérimenter. Notre conclusion : la réserve faunique se prête tout particulièrement bien à cette formule. De bonnes distances, du grand beau paysage sauvage, des options de « raccourcis » à l’infini et pour les plus pressés, un réseau de routes et chemins forestiers pafaits pour les expéditions à vélo avec des gros pneus. Si vous êtes chanceux en plus, pas de mouche!

Blague à part nous espérons que cette expérience ouvrira la porte à d’autres.

L’aventure c’est l’aventure.

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